En regard des concentrations croissantes de mélamine dans l'eau du Rhin en 2018, la délégation néerlandaise a sollicité un échange d'informations sur les rejets, les normes et les octrois d'autorisations de rejet de cette substance. Deux raisons ont justifié cette demande :
i) les concentrations de mélamine étaient souvent proches dans le bassin du Rhin de la valeur dérogatoire néerlandaise de 5 microgrammes par litre (en vigueur à cette époque) pour le captage d’eau potabilisable et
ii) on souhaitait tirer profit des expériences réciproques en relation avec les normes s'appliquant à la mélamine.
La valeur dérogatoire est une valeur limitée dans le temps. En 2018, les Pays-Bas ont travaillé à la détermination d'une nouvelle norme pour la mélamine dans l'eau potable (valeur d'orientation pour l'eau potable). La mélamine n'est pas problématique sous l'angle de la toxicité humaine et de l'écotoxicologie, mais elle le devient quand elle interagit avec de l'acide cyanurique, son produit de dégradation.
La mélamine est une substance particulièrement difficile à retirer des installations de traitement (de l'eau potabilisable), de sorte que cette norme s'applique également aux eaux de surface aux Pays-Bas.