Au cours de l'Assemblée, le Programme d’analyse biologique Rhin 2024/2025 a été adopté. Dans le cadre d'une campagne internationale de monitoring, la CIPR analyse tous les six ans l'évolution de cinq bioindicateurs importants (phytoplancton, diatomées benthiques, macrophytes, macrozoobenthos et ichtyofaune) le long du Rhin. Les résultats de cette analyse apportent des enseignements sur l'état écologique du Rhin et trouvent place dans le rapport sur la mise en œuvre de la directive cadre Eau dans le bassin du Rhin.
A l’occasion de cette nouvelle campagne, certaines délégations vont contribuer à des programmes de recherche en fournissant des échantillons d'eau destinés à des analyses ultérieures au moyen de l'ADNe (abréviation pour « ADN environnemental »), une méthode consistant à identifier l'ADN d'organismes dans le milieu naturel, par exemple dans l'eau d'un fleuve, et à tirer ainsi certaines conclusions sur les espèces qui y vivent. Cette méthode s'ajoute de manière judicieuse aux échantillonnages traditionnels en cela qu'elle permet par exemple de détecter de manière précoce la propagation d'espèces envahissantes dans le bassin du Rhin.
Par ailleurs, la CIPR a annoncé avoir mandaté en avril 2023, en concertation avec les États du bassin du Rhin et l'Union européenne, une étude d’évaluation de l’évolution des peuplements de saumons dans le bassin du Rhin. En effet, on constate que le nombre de saumons de retour n'a pas augmenté pas en quantité attendue au regard des mesures réalisées. La nouvelle étude doit donc en priorité mettre en lumière les causes possibles (étiages plus fréquents, pression de prédation ou autres) de cet état de fait et exprimer des propositions de mesures pour optimiser les efforts de réimplantation.
Dans la partie méridionale du Rhin supérieur, on relève des progrès au niveau du rétablissement de la continuité écologique. La délégation française a fait savoir que la construction de passes à poissons avait démarré à l'automne 2022 sur le barrage de Rhinau et en juin 2023 sur celui de Marckolsheim.
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Commission Internationale pour la Protection du Rhin (CIPR)
Marc Daniel Heintz
marcdaniel.heintz(at)iksr.de
La CIPR en bref
La Suisse, la France, l’Allemagne, le Luxembourg, les Pays-Bas et l'Union européenne coopèrent depuis plus de 70 ans, dans le cadre d’une convention internationale, au sein de la Commission Internationale pour la Protection du Rhin (CIPR) pour concilier les nombreux usages et intérêts de protection de ce fleuve et de son bassin. La coopération transfrontalière a été étendue à l’Autriche, au Liechtenstein, à l'Italie et à la Belgique/Région Wallonne pour coordonner la mise en œuvre de directives européennes.
Miriam Haritz, de l'Allemagne, est l'actuelle Présidente de la CIPR. La Présidente et les organes de la CIPR sont assistés par un secrétariat international dont le siège est à Coblence (Allemagne).
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